À Dubai Watch Week 2025, l’atmosphère était à la démonstration de force, cadre idéal pour que TAG Heuer dévoile l’une de ses pièces les plus radicales : la Monaco Split‑Seconds Chronograph Air 1. Loin de rejouer la carte Steve McQueen et le charme rétro des cadrans de course, la maison prend ici son icône carrée comme point de départ d’une expérience quasi scientifique : voir jusqu’où l’on peut alléger une montre sans renoncer à la présence visuelle.
La réponse passe par une réécriture complète de la boîte. Plutôt que d’être usinée dans un bloc de métal, la Monaco Air 1 est construite par Selective Laser Melting (SLM), une technologie d’impression 3D métallique empruntée à l’aéronautique et au sport automobile. Cette méthode additive permet de “bâtir” la boîte de 41 mm en titane grade 5 sous forme de lattice, une structure ajourée, quasi alvéolaire, impossible à obtenir avec des machines CNC classiques. Le résultat est une architecture squelettée qui semble creusée de l’intérieur, multipliant les vides et les maillages en nid d’abeilles, comme un châssis de supercar transposé au poignet. L’objectif est clair : réduire la masse au maximum tout en conservant rigidité et résistance.


Cette obsession de la performance ne se fait pas au détriment du langage luxe, au contraire. La montre joue sur une tension visuelle très assumée entre l’austérité technique du titane sablé et l’éclat du 2N or jaune massif. Les structures lattices en titane forment un cadre mat, presque industriel, tandis que les éléments ajourés de la lunette en or découpé au laser apportent une brillance tranchante. Une lunette en titane grade 5 traitée DLC noir accentue encore le contraste, et les glaces saphir avant et arrière ouvrent largement sur la mécanique. Malgré cette présence visuelle forte – or massif, architecture complexe – l’ensemble ne pèse que 85 grammes, chiffre qui résume à lui seul la philosophie de réduction de poids poussée à l’extrême.
Sous les 15,2 mm d’épaisseur de la boîte bat le Calibre TH81‑00, développé avec Vaucher Manufacture Fleurier. Dérivé de la famille VMF 6710, ce mouvement automatique rattrapante haute fréquence oscille à 36 000 alternances/heure, offrant une lecture du temps au dixième de seconde. Pour rester cohérent avec la boîte, de nombreux composants clés sont eux aussi réalisés en titane grade 5, ramenant le poids du mouvement à environ 30 grammes. La réserve de marche atteint 65 heures, réduites à 55 heures si le chronographe reste engagé en continu. Côté finitions, le calibre affiche des anglages à la main et une masse oscillante en motif nid d’abeilles, remplie de laque dorée, qui fait écho aux structures ajourées de la boîte.


Le cadran, ou plutôt son absence, participe à cette sensation d’“air”. TAG Heuer utilise un saphir translucide pour conserver l’ouverture visuelle, ponctué de blocs de Super‑LumiNova blanche pour la lisibilité. L’aiguille centrale de rattrapante se pare de laque dorée, tandis que l’aiguille principale du chronographe reste blanche, créant un jeu de couches lisible malgré la complexité de l’ensemble. À 9 heures, un poussoir de rattrapante en or jaune 2N massif vient rappeler, de manière subtile, la couronne décentrée de la Monaco originelle.
Limitée à 30 exemplaires numérotés, la Monaco Split‑Seconds Chronograph Air 1 sera disponible en décembre au prix de 150 000 CHF, soit environ 187 110 USD pour cette petite micro‑architecture de poignet.

Collaboration presse officielle

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Posted by:Demona Lauren

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